Interview écrite résumée | Transport aérien et tourisme
Quels impacts la crise Covid a-t-elle eu sur le transport aérien, et plus largement sur le tourisme ?
L’impact est immense sur ces secteurs puisque l’activité s’est complètement arrêtée durant plusieurs mois. En effet, la crise du 11 septembre, la crise du SRAS et la crise financière de 2008 réunies équivalent à la perte que le transport aérien a connu lors de ces derniers mois. Il en est de même pour le secteur du tourisme puisque les hôtels, gîtes et trains ont également connu une chute record de leur activité. Les experts estiment que l’on ne retrouvera un rythme normal d’activité des compagnies aériennes qu’à partir de 2025. Malgré l’absence des vols, les frais fixes ont dû être couvert (loyers immobiliers, parkings des avions, salaires des employés) et cela a fortement impacté les compagnies de transport aérien.
Quels sont alors les deux défis auxquels ces secteurs font face ?
Le premier défi est bien évidemment les finances des compagnies aériennes. On doit exercer encore plus qu’auparavant un contrôle très strict des finances par des renégociations de contrats, par des reports de paiement de taxes, etc.
Le second défi est de préparer au mieux l’après crise. La complexité est alors d’anticiper la situation sanitaire d’un pays qui ouvre ses frontières et ensuite d’anticiper la réaction des clients à reprendre une activité normale.
Quel futur attendre pour le transport aérien ?
Le futur est loin d’être pessimiste puisque les habitudes des consommateurs sont encore bien ancrées. Les commandes d’Airbus sont par ailleurs en constante croissance et témoignent d’une réelle confiance des compagnies dans le secteur. En revanche, l’approche du transport aérien risque de changer en raison des problématiques environnementales. Les constructeurs de moteurs d’avion ont enclenché depuis plusieurs années déjà un véritable élan pour réduire considérablement les consommations en kérosène de ces derniers.
Quel futur attendre pour le tourisme ?
La crise Covid a mis l’accent sur le « sur-tourisme » dont Venise s’impose en capitale mondiale. Les masses de touristes venues du monde entier pour admirer la Place Saint Marc risquent de se dissiper peu à peu et laisser place à une forme de tourisme nouvelle. Les nouvelles générations recherchent davantage un tourisme plus authentique et plus proche des populations.