Le marché du travail suisse est réputé pour sa stabilité et son attractivité. Toutefois, le pays fait face à de nombreux défis qui rendent le recrutement particulièrement complexe : forte concurrence, réglementation rigoureuse, pénurie de talents... De plus en plus d’entreprises se tournent vers le management de transition pour répondre à leurs besoins en ressources humaines de manière rapide et flexible. Explorons les principaux secteurs d’activité en Suisse, le contexte du recrutement et le rôle du management de transition dans ce paysage.
Les principaux secteurs d’activité en Suisse
L’économie de la Suisse repose en grande partie sur trois secteurs d’activités majeurs, concentrés autour de pôles économiques clés comme Genève, Zurich, Bâle et Lausanne. Ces villes accueillent des entreprises et industries de renommée mondiale, contribuant à la stabilité et à la prospérité économique du pays.
Le secteur financier et bancaire
La Suisse est un centre financier de renommée mondiale, particulièrement concentré à Zurich et Genève.
Selon une étude 2023 de BAK Economics, le secteur financier en Suisse représente 5,4% de l’emploi du pays et génère 9,3% environ (CHF 70,9 milliards) de la valeur ajoutée brute. Ainsi, les banques et les compagnies d’assurances contribuent à hauteur de 7,6% (CHF 7,8 milliards) aux recettes des pouvoirs publics.
Le secteur financier suisse repose sur :
- Des banques réputées à l’international telles que UBS et Crédit Suisse, qui offrent des services financiers variés
- Une expertise en gestion de patrimoine : La Suisse est reconnue comme un centre mondial de gestion de fortunes privées.
- Une priorité donnée à l’innovation dans le domaine de la FinTech, avec un nombre croissant de startups innovantes.
L’industrie pharmaceutique et biotechnologique
La Suisse occupe une place prépondérante dans les industries pharmaceutique et biotechnologique, particulièrement autour de Bâle, siège des géants pharmaceutiques. Le Swiss Biotech Report 2024 confirme la croissance continue de l’industrie biotechnologique suisse en 2023, avec un chiffre d’affaires record de CHF 7,3 milliards et plus de CHF 2 milliards d’investissements en capital, soit une augmentation de 50% par rapport à l’année précédente.
Cette industrie s’appuie sur plusieurs éléments clés :
- Présence de multinationales : plusieurs entreprises leaders comme Novartis et Roche ont choisi de s’y implanter et jouent un rôle clé dans le dynamisme du secteur.
- Recherche et développement intensifs : Les industriels suisse et internationaux investissent massivement dans la recherche fondamentale et appliquée, et travaillent en étroite collaboration avec les universités et instituts de recherche pour développer de nouveaux médicaments, technologies et traitements innovants.
- Exportations : Les produits pharmaceutiques représentent plus de 50% des exportations suisses (soit 116,4 Mds de francs), renforçant ainsi la position du pays comme centre d’excellence mondial dans ce domaine.
L’industrie horlogère
L’horlogerie constitue enfin le métier emblématique de la Suisse, notamment autour des pôles de Genève et de la région jurassienne. Le pays fait figure d’excellence et possède une renommée mondiale dans ce domaine. L’industrie horlogère suisse se distingue par :
- Des marques de prestige telles que Rolex, Patek Philippe et Omega. Ces marques de luxe sont notamment réputées pour leur savoir-faire artisanal et leurs innovations techniques.
- Une ouverture à l’export : Les montres suisses sont exportées dans le monde entier. Selon les statistiques des exportations établie par la Suisse, l’industrie horlogère constituait en 2022 le troisième secteur d’exportation du pays, avec un montant dépassant 24 milliards de francs.
Le contexte du recrutement en Suisse
Les spécificités du marché suisse
Le marché suisse se distingue par plusieurs caractéristiques qui influencent directement les stratégies de recrutement des entreprises :
Environnement économique stable : la Suisse jouit d’une grande stabilité économique portée par une monnaie forte (le Franc Suisse), une inflation maîtrisée et un taux de chômage particulièrement bas : en juillet 2024, ce dernier s’élevait à seulement 2,3%. Cet environnement attire les investissements étrangers et favorise la création d’emplois, tout en rendant les entreprises suisses très compétitives à l’échelle internationale.
Cadre réglementaire complexe : Le cadre réglementaire suisse est généralement considéré comme étant moins strict que celui de la France, mais il demeure complexe. Le droit du travail suisse est régi à la fois par des lois fédérales et des réglementations cantonales, chaque canton pouvant avoir ses règles spécifiques qui complètent ou ajustent les lois fédérales. Cette diversité de régulations oblige les acteurs économiques à s’adapter à des exigences multiples, ce qui génère des coûts administratifs supplémentaires et réduit leur agilité.
Environnement multiculturel et multilingue : La Suisse possède quatre langues officielles : l’allemand, le français, l’italien et le romanche. Cette diversité exige des compétences linguistiques spécifiques, surtout dans les entreprises qui opèrent dans plusieurs régions du pays ou qui interagissent avec des partenaires internationaux. La maîtrise de plusieurs langues et une grande ouverture d’esprit figurent parmi les premiers critères de recrutement des entreprises implantées en Suisse.
Les défis du recrutement en Suisse
Ces spécificités participent au dynamisme du pays, mais sont également la source de plusieurs défis en matière de recrutement en Suisse :
Trouver les talents : Il s’agit d’un des plus grands défis pour le recrutement dans un marché où la pénurie de talents est élevée. Plus de 120.000 places de travail étaient vacantes en Suisse fin 2022, un nombre jamais vu depuis 2003. Les directions des ressources humaines peinent à trouver des profils qualifiés, particulièrement dans certains secteurs d’activités comme les nouvelles technologies, l’ingénierie, la finance et la santé. Cette pénurie s’explique principalement par le vieillissement de la population et par l’évolution technologique qui nécessite des compétences spécifiques, parfois rares.
Faire face à la concurrence internationale : La Suisse est un centre d’affaires international, ce qui crée une concurrence importante entre entreprises pour recruter les meilleurs talents. Les sociétés locales ne se disputent pas seulement les candidats entre elles, mais rivalisent avec des multinationales.
Répondre aux attentes élevées des candidats : Les candidats, attirés par la qualité de vie et les salaires proposés, ont de fortes exigences en termes de rémunération, de conditions de travail et de perspectives d’évolution de carrière. Les entreprises doivent donc proposer des offres attractives non seulement en termes de rémunération, mais aussi en termes de culture d’entreprise et de possibilités de développement professionnel. D’après l’OCDE, le salaire annuel moyen suisse est de 67.409,40€ bruts, soit l’équivalent de 5.617 euros bruts par mois, contre un salaire annuel moyen français de 38.184 euros bruts, soit 3.182 euros bruts par mois.
Dans cet environnement exigeant, il est essentiel d’explorer des solutions efficaces qui répondent à ces défis du recrutement tout en garantissant un accès rapide à des compétences stratégiques. Cela est fondamental pour assurer la pérennité et la compétitivité des entreprises sur le marché suisse.
Le succès du management de transition en Suisse
Selon une étude AIMP (Arbeitskreis Interim Management Provider) 2023, 13% de missions de management de transition du DACH (Allemagne, Autriche, Suisse) se déroulent en Suisse, soulignant son importance croissante.
D’après un rapport de Robert Walters 2023 sur le marché européen du management de transition, les 3 principales missions de management de transition en Suisse se répartissent entre le management relais, le lancement de nouveaux projets ou fonctions, et la restructuration organisationnelle.
Enfin, la récente crise sanitaire a accentué l’importance du management de transition dans la gestion de la responsabilité sociale des entreprises (RSE), avec 6% des missions orientées vers des questions de RSE.
Pour mener à bien ces missions, les entreprises suisses déclarent chercher en priorité des managers de transition avec de fortes compétences managériales (44%), complétées par des compétences opérationnelles (39%) et enfin, des soft skills (17%).
Le marché du recrutement en Suisse, à la fois complexe et riche en opportunités, fait du management de transition une solution stratégique essentielle pour les entreprises en quête de flexibilité. En mobilisant des experts hautement qualifiés et disponibles rapidement, les entreprises peuvent surmonter des défis immédiats notamment de pénuries de talents.
Le Cabinet MOMEN propose des managers de transition expérimentés en management relais, restructuration organisationnelle et tous autres types de missions de management de transition à l’international. Avec des managers présents en Suisse et dans les régions frontalières, nous répondons rapidement et efficacement à vos besoins. Nos managers de transition de Lyon, par exemple, peuvent également se déplacer aisément pour des missions en Suisse.