Alors que nous observons la baisse des départs en expatriation, phénomène accéléré par la Covid 19, les nouvelles solutions ont le vent en poupe pour les profils aimant le voyage : commuting (allers-retours dans le pays d’origine), contrats local, management de transition international.
L’expatriation pour les managers internationaux à l’épreuve de la crise
Parmi les 2,5 millions de français vivant à l’étranger, environ 1 million sont des expatriés, dont la moitié réside en Europe. Suivent ensuite l’Amérique du nord et du sud avec 20%, puis le Moyen-Orient et l’Afrique du nord avec environ 15% du total.
Depuis le début de la crise Covid, les spécialistes, tels que le cabinet Expat Communication évaluent à environ 30% la baisse des départs en expatriation. Est-ce le coup de grâce pour ce modèle souvent critiqué pour son coût exorbitant et déconnecté des réalités d’aujourd’hui ?
Les entreprises sont de moins en moins favorables au modèle qui suppose logement de fonction, voiture et parfois personnel de maison, écoles privées pour les enfants etc. Pourtant elles n’ont parfois pas le choix lorsque le projet stratégique nécessite l’envoi de compétences internes, et notamment parmi les managers.
Les DRH optent davantage aujourd’hui pour des contrats d’expatriation « light » : contrat local avec prise en charge du déménagement, des billets d’avions et parfois d’un logement. Les salariés s’y retrouvent quand même car le salaire est supérieur en réalité à un celui d’un manager local, mais moins qu’un expatrié.
Les nouveaux modèles : commuting et management de transition à l’étranger
Autre solution moins coûteuse et qui plaît aux entreprises, le Commuting ! De plus en plus connu, le commuting consiste à faire la navette entre son pays d’origine et le pays d’expatriation. Valable davantage sur des pays limitrophes, les managers reviennent chez eux chaque semaine ou une fois par mois. Cela évite notamment les frais de logement pour toute une famille, le surcoût lié au statut de l’expatriation, la compensation liée à la perte d’emploi du conjoint.
Cette formule est assez alléchante pour l’entreprise, mais l’est franchement moins pour le salarié. Bien qu’il puisse conserver sa vie en France, les allers-retours ne permettent pas d’assurer une pleine vie de famille, et l’absence le weekend dans le pays local ne permet pas de s’intégrer pleinement. Il y perd sur les deux tableaux ! Sans parler de la fatigue, des aléas des transports. Au final, les entreprises tendent à réduire la durée des missions, afin qu’elles soient transitoires.
Et la transition, c’est bien le propre du métier du manager de transition ! Ce dernier est envoyé dans le pays en temps plein pendant toute la durée transitoire, afin de mettre en place l’usine, la filiale, ou de redynamiser un commerce existant. Pour tout type de fonctions, les missions sont plus courtes et intensives, et le rapport coût/résultat est excellent !
Les managers de transition à l’étranger : quelles spécificités ?
Le recours au Management de Transition à l’étranger est une excellente solution dans le cadre de missions courtes de 6 à 12 mois, complémentaires à l’expatriation plus classique, et ce pour plusieurs raisons :
- Durée limitée de la mission qui oblige à s’organiser par objectifs, indicateurs de suivi, résultats
- Maîtrise de la culture et de la langue du pays de destination par le profil qui permet un gain de temps important dans l’adaptation
- Maîtrise de la règlementation, du contexte géopolitique et économique
- Expérience du profil dans des missions à l’étranger
- Organisation familiale du profil déjà préparée à cet exercice
Côté organisation, cette solution fait preuve de souplesse ! Mobilisable du jour pour le lendemain, y compris à l’autre bout du monde, le manager de transition aime ce goût du challenge, cette excitation de devoir aller relever un défi. Il vit la mission comme une expédition !
Selon les pays et les souhaits de l’entreprise, des assurances spécifiques seront prises facilement par les Managers de Transition et leurs cabinets. Logement temporaire sur place, pas de surcout lié à la famille, pas de mauvaise surprise. Y compris fiscalement, puisque le Manager reste sous contrat commercial français.
Cerise sur le gâteau, la compétence en Management Interculturel figure le plus souvent dans la liste des compétences du Manager de Transition. Spécialisé par pays ou zone géographiques, il appréhende le management des hommes et des femmes localement avec les bons codes, ce qui contribue à son adaptation rapide et à la réussite in fine de la mission.
Le cabinet Momen propose des Managers spécialisés dans les missions à l’international, en Europe, Afrique, Asie ou Amérique. La méthodologie de sélection des profils reste la même que pour le territoire national, rigoureuse et pragmatique.