Mise en conformité QHSE : 5 leviers pour déployer un plan d’actions multi-sites

SOMMAIRE

Dans un environnement réglementaire de plus en plus exigeant, assurer la conformité QHSE (Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement) sur plusieurs sites représente un véritable défi pour les entreprises.

Au-delà du respect des obligations légales et de la réduction des risques, l’enjeu consiste à mieux coordonner les pratiques des sites tout en tenant compte de leurs spécificités. Ces démarches doivent aussi permettre de renforcer la performance collective.

A travers cet article, MOMEN détaille cinq étapes clés pour déployer un plan de mise en conformité QHSE multi-sites efficace.

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Cartographier les risques QHSE pour structurer la mise en conformité

Première étape pour coordonner la mise en conformité QHSE : identifier et évaluer les risques propres à chaque entité. Cela passe par :

  • Connaître les obligations réglementaires :
    Les normes QHSE varient selon les régions et secteurs d’activité : règlementation ICPE, ISO 14001, ISO 45001, exigences environnementales, droit du travail… Mettre en place une veille réglementaire permanente est donc essentiel pour :
    • anticiper les évolutions légales,
    • mettre à jour les référentiels internes
    • ajuster les pratiques locales
  • Évaluer les risques opérationnels :
    Cette étape vise à identifier, analyser et classer les risques liés à la sécurité, à l’environnement et à l’efficacité des procédures. Les entreprises peuvent s’appuyer sur des audits croisés et des matrices de criticité qui classent les risques en fonction de leur probabilité et des conséquences qu’ils entraînent.

Par exemple, le groupe CMA CGM a mis en place une cartographie des risques QHSE couvrant ses activités maritimes, logistiques, aériennes et portuaires : chaque entité analyse en détails ses risques propres : sécurité des opérations, conformité environnementale, gestion des matières dangereuses, maintenance des équipements, sûreté des infrastructures… Les rapports sont ensuite consolidés au niveau global pour obtenir une vision à 360° des risques du groupe. Dans un environnement multi-sites très hétérogène, cette approche permet de :

  • prioriser les actions par niveaux de risques
  • arbitrer les investissements (sécurité, maintenance, modernisation d’équipements) en faveur des sites les plus à risques ;
  • gagner en cohérence dans les pratiques globales
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  • Mesurer les écarts aux normes QHSE :
    La mesure des écarts permet d’évaluer le degré de conformité réel de chaque site par rapport aux normes réglementaires et aux standards internes du groupe.

Concrètement, cela implique de :

  • mettre place des audits internes réguliers,
  • suivre des indicateurs communs (taux de conformité, fréquence d’incidents, non-conformités récurrentes)
  • Comparer les performances des sites via des benchmarks internes.

Par exemple : En 2025, MOMEN a mobilisé un manager de transition au sein d’un groupe industriel international. Sa mission : piloter un projet de mise en conformité QHSE sur l’ensemble des usines et centres logistiques.

Pour harmoniser les systèmes d’évaluation, le directeur QHSE de transition a mis en place un dispositif d’audits réguliers, basé sur un cahier des charges interne et sur les normes ISO. Cette démarche permet désormais d’évaluer tous les sites selon les mêmes critères, d’harmoniser les pratiques, de comparer les performances des entités et de cibler plus précisément les actions prioritaires.

Standardiser les procédures pour accélérer la mise en conformité QHSE multi-sites

Deuxième étape d’une mise en conformité multi-sites réussie : coordonner les pratiques QHSE entre les différents sites. A ce stade, l’objectif du responsable QHSE est d’instaurer des procédures communes qui respectent les réalités propres à chaque entité.

Chaque procédure doit être rédigée de manière détaillée, étape par étape. Elle doit aussi préciser les éléments suivants :

  • Rôles et responsabilités,
  • Contrôles à effectuer et fréquence,
  • Indicateurs à suivre et échelle d’évaluation
  • Actions correctives en cas de non-conformité

Définir des objectifs QHSE et des KPI pour piloter la performance

Une fois les procédures définies, le directeur QHSE doit pouvoir piloter le projet sur le long terme. Pour cela, il faut :

  • Fixer des objectifs SMART (spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporellement définis). Par exemple : réduire le nombre d’incidents liés à la sécurité de 15% sur un trimestre.
  • Mettre en place des indicateurs de performance (KPI) : fréquence d’incidents, taux de conformité aux procédures, temps de résolution des non-conformités…
  • Organiser des réunions de pilotage périodiques et créer de tableaux de bord centralisés pour faciliter la prise de décision et la priorisation des actions.
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source : managergo

Exemple concret : En 2024, le groupe Atalian a mis en place un système de reporting centralisé permettant de suivre en temps réel les indicateurs QHSE sur l’ensemble de ses sites. Cette démarche a permis de réduire de 10% des incidents QHSE sur l’année.

Digitaliser les processus pour améliorer la gestion des risques et la conformité QHSE

La digitalisation des processus QHSE est un levier puissant pour renforcer l’efficacité des procédures et la réactivité des équipes. Elle offre une vision centralisée en temps réel et permet d’anticiper les risques.

Concrètement, elle consiste à :

  • Mettre en place des plateformes collaboratives permettant aux équipes de renseigner leurs données en temps réelles, de partager les informations entre sites et d’analyser les KPI à tout moment.
  • Automatiser les alertes signalant les écarts ou les non-conformités, pour permettre aux équipes concernées de prendre des mesures correctives rapidement.
  • Centraliser les données QHSE dans une base commune pour faciliter le reporting, le benchmarking inter-sites et la prise de décision.

Exemple concret : en 2024, Le groupe Newrest a digitalisé ses processus QHSE en déployant des outils comme Calypso et Winrest. Les équipes ont pu suivre en temps réel les incidents, audits et plans d’actions. Cette digitalisation a permis de réduire de 18% les non-conformités sur l’ensemble des sites et d’améliorer la coordination entre les équipes locales et le siège.

Former les équipes pour ancrer durablement la mise en conformité QHSE

Enfin, l’engagement des collaborateurs est un élément clé de réussite d’un plan de mise en conformité QHSE. Il est essentiel de former les managers et leurs équipes, mais aussi de les responsabiliser pour qu’ils se sentent concernés par la démarche. Concrètement, cela passe par :

  • Programmes de formation continue : prévoir un plan de formation avec des sessions régulières pour renforcer la culture QHSE, mais aussi la connaissance des normes légales et la maîtrise des procédures internes au sein des équipes de chaque site.
  • Communication des résultats : Partager les succès et les défis rencontrés pour maintenir l’engagement des collaborateurs. Cette communication peut se faire à deux niveaux : en interne au sein de chaque entité et en transverse entre les différents sites. Cela permet un échange de bonnes pratiques et une meilleure adhésion des équipes au global.
  • Responsabilisation des équipes : Impliquer les équipes locales dans la définition et la mise en œuvre des actions QHSE.

Prenons un exemple concret pour illustrer ce point. Au sein d’un groupe industriel, le cabinet MOMEN a fait intervenir un directeur QHSE en transition pour piloter un projet de mise en conformité QHSE sur quatre sites de production.

Pour transmettre les nouvelles procédures aux équipes, le manager de transition a imaginé un programme de formation bâti sur un tronc commun, mais adapté aux spécificités de chaque entité du groupe :

  • Affichages et supports visuels spécifiques rappelant les standards du groupe, les procédures spécifiques et les indicateurs à suivre
  • Communications régulières via différents canaux
  • Organisation d’ateliers de simulation de situations de non-conformité pour évaluer la connaissance des procédures et la capacité des équipes à agir
  • Formations personnalisées par site, organisation de moments d’échanges intra et inter-entités

Ces actions ont permis aux équipes de mieux assimiler les procédures et de réduire de 17% les incidents liés à la qualité.

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